Bienvenue à Elephants World, une réserve naturelle située à Kanchanaburi près de la frontière birmane longée par la célèbre rivière Kwaï.
QUI SONT-ILS ?
Fondé en 2008, Elephants World à pour but principal de fournir une maison et de la nourriture à des éléphants locaux âgés et blessés dans un besoin urgent. Leur mission est de fournir les meilleurs soins possibles. Devenu connu à travers le monde, l’écotourisme a permis de fournir des revenus stables indispensables pour soutenir à la fois la communauté croissante d’éléphants, de cornacs et le personnel. C’est ainsi que le centre s’est ouvert au public, pour une somme d’environ 60 dollars les visiteurs passent une journée au centre. Le but, sensibiliser les gens aux dangers qui menacent cette espèce. À travers différentes activités, ce refuge permet de mieux connaître ces animaux mythiques.
À PROPOS DES ELEPHANTS
- Mange 150-200kg par jour
- Trompe composée de 150000 muscles
- 20 mois de gestation
- Leurs dents se renouvellent 6 fois dans leur vie
- Besoin de 80 à 200L d'eau par jour
- Dos très fragile peut supporter max 100kg
- Chassé pour son ivoire et sa viande
- 20000 éléphants tués chaque année
- Baisse de 50% au cours des 75 dernières années
MISSION
Avant notre arrivée avec Ariane, le centre nous a donné un document d’une centaine de pages à apprendre. Notre mission étant de s’occuper des visiteurs, il était important d’être capables de répondre à leur curiosité à propos de ces animaux. Nous sommes donc devenues expertes dans le domaine, bien que ce n’était pas facile, car tout se faisait en anglais. À notre arrivée, nous avons fait une journée classique dans la peau des visiteurs pour comprendre le fonctionnement. Le lendemain, un quiz surprise était prévu pour vérifier nos connaissances. Ayant bien fait nos devoirs, ce quiz ne nous a pas posé de problème.
Coût de la mission : 400 euros/mois (tout compris)
Durée : 1 mois
Lieu
C’est ainsi que commence notre mission, dans une immense réserve, entourée d’une petite vingtaine d’éléphants. Une maison en rondins au centre de la réserve, point névralgique où les visiteurs et nous-même prenions nos repas. À l’étage, se trouvait le dortoir des volontaires. Un matelas entouré d’une moustiquaire sera mon chez-moi pour les prochaines semaines
QUOTIDIEN
Sensibilisation du public
Au début de chaque journée, tous les visiteurs étaient réunis à un endroit pour faire un point sur l’histoire du centre et la sécurité. En plus, nous parlions des problèmes qui menacent cette espèce et comment les éviter. La destruction de son habitat, le braconnage, les tensions avec l’humain et le changement climatique rendent son avenir incertain. Notre but était de surtout sensibiliser les visiteurs sur les dangers en Asie. Par exemple, le dos d’un éléphant est très fragile, monter sur eux fracture leur colonne. Ou encore, pour un éléphant, la ville est extrêmement stressant, car il est très sensible aux bruits et vibrations. Il fallait donc faire un speech devant environ 50 personnes (en anglais) pour leur expliquer tout ça. Plutôt stressante comme mission mais avec le temps je me débrouillais plutôt bien.
Le programme
Les journées étaient réglées de manière très minutieuse. Il y avait en moyenne 4-5 groupes. Sur un tableau, nous pouvions voir le programme de la journée. Le but était de faire un roulement parfait à chaque atelier pour ne pas être plusieurs groupes au même endroit. Il fallait donc mémoriser son emploi de temps et ne pas se tromper.
1- Remplir les paniers de nourriture des éléphants en fonction de leur préférence.
2- Accompagner les visiteurs pour les nourrir
3- Faire le sticky rice pour les vieux éléphants qui n’avaient plus de dents.
4- Lunch (buffet de spécialités thaï)
5- Bain de boue
6- Visionnage d’un petit film qui montre leur intelligence développée
7- Récolte de nourriture dans les champs
8- Sensibilisation sur les habitudes alimentaires
9- Baignade et nettoyage des éléphants dans la rivière Kwaï (moment préféré de chaque visiteur)
TEAM
Au cours de cette mission que j’ai fait les plus belles rencontres. Nous étions une dizaine de volontaires venant du monde entier avec une moyenne d’âge de 25 ans. L’adaptation a été difficile au début. Nous français, avons une peur irrationnelle de parler anglais. Peur d’être jugé, de ne pas comprendre ou de ne pas se faire comprendre… C’est un des challenges les plus durs que j’ai eu à affronter, mais une fois ma peur dépassée, je me suis liée d’amitié avec les autres. Encore aujourd’hui, 5 ans après, je parle toujours à quelques amis rencontrés dans ce centre. En plus des volontaires, il y avait le personnel, appelé les “mahouts” ou cornac en anglais. Chaque éléphant a un mahout qui s’occupe de lui. Plus que s’occuper de lui, le mahout a une relation très fusionnelle avec son éléphant. Même si je suis resté seulement un mois, nous étions tous une grande famille et nos liens étaient très profonds.
MÉMORIAL
Au cours de mon séjour j’ai eu la chance de faire un mémorial pour honorer les éléphants qui étaient morts dans le refuge. Souvent vieux et blessés certains n’arrivent même pas jusqu’au refuge. Avec trois amies nous avons peint une grande fresque pour qu’aucun éléphant ne soit oublié. En plus de cette peinture nous avons réalisé une pièce sur le sol pour célébrer la journée mondiale de l’éléphant.
RESSENTI
Cette expérience restera gravée comme la meilleure de toute. Malgré ça, je sais que tout n’est pas parfait dans ce centre. Les Mahouts sont pour la plupart des apatrides venant de Birmanie et les responsables en profitent pour les exploiter. En ce qui concerne les éléphants, beaucoup de rumeurs différentes circulaient… Impossible de connaître la vérité, mais je sais qu’aujourd’hui les volontaires sont interdits car ils posent trop de questions… Quoi qu’il en soit, les éléphants et le personnel restent bien mieux traités que dans la plupart des centres en Thaïlande.