Bienvenue à Cuc Phuong, un parc naturel situé au sud de Hanoï qui accueille plusieurs associations de protection animale, dont Save Vietnam’s Wildlife.
QUI SONT-ILS ?
SVW (en raccourci) est une association à but non-lucratif qui accueille les félins et pangolins victimes de braconnage. Leur but est de réintroduire ces animaux en bonne santé dans la nature vietnamienne. SVW protège et augmente les populations d’espèces menacées par le sauvetage, la réhabilitation et la libération, ainsi que par l’application de la loi, la recherche et l’éducation. Les pangolins sont devenus le mammifère le plus fréquemment saisi dans le commerce illégal d’espèces sauvages en Asie – la viande de pangolin est utilisée à des fins culinaires et les écailles comme médicament dans la médecine traditionnel chinoise. Il arrive que certains de ces animaux soient trop habitué à la présence humaine, dans ce cas-là SVW prends en soin de ces animaux pour le restant de leur vie.
À PROPOS DES PANGOLINS
- Langue de plus de 40 cm
- Porte son petit sur son dos
- Se met en boule pour se protéger
- Consomment 70 millions d'insectes par an
- En danger critique d'extinction
- Mammifère le plus chassé du monde
- 96 000 kilos d'écailles confisquées en 2 ans
- 1 million arrachés à leur habitat dans dernière décennie
MISSION
À notre arrivée, on se rend compte qu’on est en pleine jungle, moins isolé qu’au Népal, mais quand même. Au début, le staff nous propose de loger gratuitement dans leur immeuble en nous attribuant une chambre. Toujours prêts à faire des économies, nous acceptons. La chambre était très rudimentaire, l’hygiène laissait à désirer et nous avions avec un nid de frelons asiatiques dans l’armoire… Ni une, ni deux, nous changeons de logement pour un hôtel à 4 dollars la nuit. Le confort reste rustique, mais l’espace est plus sain. Le petit village où nous vivons est au sein du parc, non loin de l’espace de la réserve. C’est dans ce petit village que nous avons notre authentique cantine vietnamienne à laquelle nous nous délecterons tous les jours !
Coûts : 300e/2pers (tout compris)
Durée : environ 3 semaines
Étant considéré comme des volontaires “professionnels”, c’est-à-dire, qui avaient des compétences très utiles pour eux, nous avions seulement le logement et la nourriture à payer. Ce qui nous a fait un total d’environ 300 euros pour deux pour une durée de 3 semaines et demie. Le prix normal pour une mission est de 400 euros la semaine.
Réserve naturelle
Levés 6h30 et départ pour une petite balade de 2km pour rejoindre la réserve. Même si le réveil était difficile, marcher dans la jungle était un vrai plaisir. Nous étions entourés d’espèces animales et d’insectes plus étranges les unes que les autres.
Nourriture
En tant que bon français nous avons le devoir de vous parler de nos repas. Le midi et le soir nous mangions dans une cantine à 1.5 dollars le repas. Le menu était unique donc on ne faisait pas les difficiles. La base était bien sûr le riz, souvent accompagné d’œuf, de tofu à la tomate ou pané, de nems et de temps à autre de viande.
Propreté des enclos
Nous passons les premiers jours par aider les équipes de SVW à préparer l’arrivée de 110 pangolins récupérés par les forces de l’ordre vietnamienne. Première mission : laver enclos et bols de nourriture. Ces animaux se nourrissent de fourmis rouges, autant vous dire que ce n’était pas une partie de plaisir. Après nos journées, nous revenions souvent la nuit afin d’aider pour les repas. Eh oui, ces petites bêtes se nourrissent uniquement la nuit. Donc nous nous retrouvions à décongeler des blocs de larves et fourmis agglomérés et faire le tour du parc pour la distribution des gamelles à tous ses résidents. Normalement, le staff part dans la forêt ramasser des branches avec fourmis rouges afin que les animaux se nourrissent d’une manière naturelle. Au vu de la quantité d’animaux saisis par le refuge, il était impossible de les nourrir ainsi.
Soin des animaux
Ces pangolins étaient destinés au marché chinois et sont donc arrivés plutôt en piteux état. Une des techniques utilisée par les trafiquants pour gagner un maximum d’argent consiste à injecter un liquide dans l’estomac de ces animaux pour les alourdir. Autant vous dire que certains n’y ont pas survécu. Et c’est sans vous parler des conditions de transport, pas d’eau ni d’espace pour ces pauvres bougres…
Après le nettoyage des enclos, nous nous occupions des animaux. Chacun était numéroté et passait chez le vétérinaire pour un check up. Nous avons assisté le vétérinaire, qui, avec très très peu de moyen, opérait les uns après les autres chaque animal. Une fois remis sur pied, les pangolins sont relâchés dans le sud du Vietnam. Un bus est alors aménagé pour transporter les caisses et des personnes su staff accompagne le chauffeur. Le but étant de les relâcher dans leur milieu naturel avec le moins de stress possible. Ces opérations se déroulent souvent la nuit vers 1h car les pangolins sont le plus éveillé.
GRAPHISME
Après cette semaine de travaux pratiques nous nous sommes installés avec nos ordinateurs dans un bâtiment en face du centre pour travailler avec les équipes « administratives » de SVW. C’est là nous avons passé les 3 semaines suivantes à créer des illustration pour du merchandising, ou des livrets éducatifs pour le centre. D’ailleurs beaucoup de respect à Julie qui s’est occupé des livrets tous écrit… en vietnamiens. Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais c’est un sacré bordel les caractères d’alphabets étrangers sur InDesign.