Bienvenue à Suntale farm à 1800 m d’altitude ! Pour vous donner une idée, la ville est à 400 km de Katmandou et compte environ 2000 habitants.
arrivÉe
Cette ferme est habitée par la famille de Shankar, notre guide durant cette aventure. Le lendemain de notre atterrissage, c’est déjà le départ. Nous aimons commencer par nos missions afin de mieux connaître les us et coutumes de chaque pays. Point de départ : Katmandou, on embarque dans une jeep avec 9 places mais au moins à 11 personnes. C’est parti pour 9h de trajet. Premier arrêt dans une petite ville très isolée où on se sent assez mal à l’aise car on ne se fond pas particulièrement dans le décor. Le lendemain, on prend un bus pendant 2h pour arriver dans un petit village pour finir par une autre jeep. Autant vous dire qu’au Népal, les routes sont peu développées. Pour un voyage de 400 km il nous faudra au total 2 jours. Nous arrivons finalement dans le district de Khotang à la ferme de Suntale !
mission
Le but de notre présence : participer aux tâches quotidiennes de la ferme. Pas de chance, on est arrivé début janvier, en plein hiver pour le Népal. On avait rien à faire, niet, nada, que dalle. On remplissait nos journées comme on le pouvait. Lecture, promenades dans les environs, thé avec nos hôtes, ou les voisins qui étaient intrigués par notre présence. Nous participons un peu à la vie dans la ferme en aidant aux tâches ménagères, au-delà de ça, on s’est ennuyé et pas question d’aller se reposer sur notre planche de bois !
Le problème au-delà de l’hiver, c’est que notre guide Shankar est un membre important de sa communauté qui fait partie de la plus haute caste du coin. Il est donc chargé de faire les tours des villages pour régler les problèmes ou encore d’effectuer une petite « campagne politique ». La seule personne parlant un anglais correct est la plupart du temps absente ce qui ne facilite pas les échanges entre nous et nos hôtes. Qu’à cela ne tienne, on essaie d’apprendre quelques mots en népalais pour essayer d’agrémenter nos conversations. Ce n’est pas un langage des plus facile le népalais, mais cela attire les habitants qui rigolent bien de notre accent. Nous passons donc deux semaines à lire, discuter et contempler le ciel nocturne. Des petites vacances à la dure quoi.
Coût : 400e/pers (tout compris)
Durée : 3 semaines
CONDITIONS DE VIE
Arrivée à la ferme, on nous fait le tour du propriétaire. Maison en terre, douche inexistante, toilettes turcs et dortoir au-dessus du bétail, on comprend vite que les conditions de vie y sont très précaires. Pour vous donner un ordre d’idée, on ne rentre même pas dans la maison, car nous sommes trop grands… Nous dormons sur une planche de bois, nous lavons avec de l’eau chauffée au feu tous les 3-4 jours, la vie y est dure. Nous avons dû trouver des astuces pour nous acclimater. Par exemple, nous dormions à deux dans un lit une place pour plus de chaleur. Autant vous dire que les conditions ici sont semblable à une ferme dans la creuse… Il y a 100 ans! On capte à peine un signal Edge par intermittence, difficile pour la communication avec nos familles ! Nous sommes coupés du monde ! Notre seule source d’électricité est un petit panneau solaire à partager avec 6 personnes.
En ce qui concerne les repas, la spécialité, c’est le Dal Bhat, riz blanc, soupe de lentille et condiments. En complément, ils font jusqu’à 6 petits repas par jour afin d’avoir des forces pour résister aux conditions de vie. Pour fêter notre arrivée, ils décident de tuer une chèvre. Comme ils n’ont aucun moyen de réfrigération, tout est partagé entre les membres du village. La base de leur alimentation est le lait de buffle qu’ils transforment en beurre. Tout est utilisé, rien ne se perd.
trijuga
Après un peu plus de 2 semaines à la ferme, nous avons fait un premier arrêt de quelques jours chez la mamie rencontrée à la ferme, qui nous invite chez elle. Direction la ville de Trijuga . Les trajets au Népal sont très durs, les routes mauvaises et il faut environ 2 jours pour faire 400 km. Nous voilà partis pour un long trajet. Depuis la ferme nous avons pris une jeep pour redescendre de la montagne (1h). Du bas, nous devions aller au sommet d’une nouvelle montagne pour aller prendre un bus. Étant très isolés et le chemin difficile, personne n’a voulu nous y déposer en jeep. Nous voilà partis pour une randonnée de 10 km en montagne avec nos sacs de 18 kg et nos sacs à dos. Heureusement que nos hôtes étaient là pour nous aider à porter. Arrivés, nous allons passer 2 nuits dans un confort toujours spartiate.
ressenti
Cette mission a été un vrai challenge pour nous. Le confort, les traditions, la barrière de la langue, l’ennui… tout était réuni pour nous rendre la vie difficile. Sur le moment, oui ce n’était pas drôle tous les jours mais nous avons pris du recul. Aujourd’hui, c’est une de nos anecdotes les plus appréciées de notre entourage. Maintenant, plus rien ne nous fait peur !